L’église Notre-Dame

A la fin du XIIème s., Humbert III, Sire de Beaujeu, fonde une abbaye de l’ordre de Saint Augustin, dont l’église deviendra nécropole des membres de sa famille. Une quinzaine de membres y ont été inhumés dans des tombeaux richement décorés, malheureusement détruits au moment des guerres de religion et de la Révolution. Les inondations successives dont on peut voir encore les marques sur la façade du bâtiment ont contribué elles aussi à la détérioration.

Cette abbaye recouvrait environ 1/7e de la ville. Une trentaine de chanoines gérait les dotations données par Humbert III, à savoir : moulins, pressoir, battoir, fours banaux, terres, vignobles.

Commencée en 1168 et consacrée en 1179, l’église est d’une époque de transition ; romane dans son ensemble, mais voûtée de croisées d’ogives sur les travées de la nef et du coeur. Au XVème s. le coeur est surélevé en gothique. C’est une des plus grandes églises de la région (63,33m de long – 28,65m de large au transept. Le clocher mesure plus de 30m de hauteur). Un cloître occupait l’actuel place de l’Eglise.

La façade présente une magnifique rosace datée de 1175 (une des premières en France) et la porte latérale sud une sirène à deux queues. L’intérieur est riche en sculptures : chapiteaux, consoles, clés de voûte aux armes des Sires de Beaujeu.

Elle est classée Monument Historique depuis 1862.
Depuis 2014, d’importants travaux de restauration extérieure ont été effectués.


Détail de la porte latérale sud

Rosace fronton de l’Eglise

Détail de chapiteaiu